Vendredi 28 août, la direction de marche vers le sud est brusquement abandonnée. On fait face au nord-est. Les formations d’approche sont prises. Le 228ème soutient dans Guise un combat furieux, le 28ème vole à son secours.
C’est dans un ordre parfait que, vers midi, le régiment entre dans la zone battue par une artillerie inconnue jusqu'alors : les " gros noirs " font leur apparition ; mais la violence de leur éclatement, les gerbes de fumée et de terre qu’ils soulèvent, n’arrêtent pas l’élan des hommes qui, jusqu’à la nuit tombante, soutiennent un combat d’une violence inouïe’ où l’ennemi doit reculer et abandonner Guise. JAN Adrien est tué à l’ennemi
Dimanche 6 septembre, départ du bivouac à 4H30 direction St Genest offensive générale le 28e est à la Ferme du Haut Grée. Une demande pour recompléter les 3 sections de mitrailleuses en matériel a été adressée à M. le Général Commandant l'artillerie. De là le régiment se dirige sur Villouette où il prononce l'attaque des Chataigniers et où il subit des pertes assez importantes (particulièrement le 2e et 3ème Bataillon). Organisation défensive de Villouette et de la Ferme de Champfleury.
Pertes éprouvées 301 tués blessés ou disparus . BERTHELOT Alfrede Marie et WAGNER Michel sont tués à l’ennemi
En février 1915, le 28e RI quitte Berry-au-Bac pour prendre le secteur de Sapigneu. HUCHER Alphege meurt de maladie contractée en service, le 1er février 1915 à l'Hôpital temporaire d’ Amiens (Somme)
NEUVILLE-SAINT-VAAST. Relevé dans la nuit du 27 au 28 mai 1915, le régiment, commandé par le lieutenant colonel Bolier, va connaître jusqu’au 15 juin un repos réparateur employé à la reconstitution des cadres et à l’incorporation de la classe 1915.
BERTHELOT Gaston est tué à l’ennemi 11 juin 1915 à Neuville ST Vaart.
Le 15 juin, il est à Agnez-les-Duisans où il est prêt à intervenir dans une dernière tentative de percée vers Ablain-Saint-Nazaire. Il n’est pas appelé à marcher et, jusqu'au 3 juillet, il connaît de nouveau le repos à Fresnicourt et Valhuon.
Dans la nuit du 4 au 5 juillet, il vient prendre position dans le secteur de la Targette, au nord de Neuville-Saint-Waast.C’est un secteur rude, théâtre de combats acharnés depuis un mois et demi, et où vient de se distinguer la 5ème division, que le général d’Urbal devait appeler la " division de Neuville-Saint-Vaast ".
Rien n’est organisé. Il faut tout créer : abris, boyaux de communication. L’ennemi, qui connaît parfaitement la région, la bombarde avec une violence inouïe. C’est l’époque où les drachens plongent leurs regards sur le secteur, appelant leur artillerie dès que la moindre occasion se présente de tirer. Les travaux se poursuivent quand même.
Le 11 juillet, le régiment est relevé. Une nouvelle incroyable l’attend à son arrivée au cantonnement : des permissions vont être accordées !. On ne peut y croire. Cependant, et semblant hésiter, les premiers permissionnaires s’en vont prendre le train qui va les mener dans leur famille.